dimanche 29 avril 2012

À l'affiche dans mon ciméma !

Elle est arrivée dans ma vie, elle était toute faite, elle avait 12 ans.
Elle ne me ressemble pas, elle n’a pas mes yeux.
Elle a un langage et des expressions qui ne sont pas miennes.
Elle est le portrait tout craché de l’homme que j’aime.
Si je ferme les yeux, je la vois futur épouse vêtue de blanc. Mais c’est avec sa maman à elle qu’elle descendra l’allée.
Être une belle-maman c’est d’admettre d’être l’actrice de soutien au lieu de la productrice.
Être une belle-maman c’est d’être la salle de cinéma qui  l’accueil et qui l’écoute lorsqu’elle a le cœur gros.
Être une belle-maman c’est d’être responsable du doublage quand ça va moins bien entre elle et son papa.
Être une belle-maman c’est d’être en charge du son de son quotidien, et du décor de sa nouvelle chambre.
Être une belle-maman c’est d’accepter d’être technicienne aux devoirs sans jamais devenir son professeur.
Être une belle-maman c’est de convenir d’être le 3e assistant technique et regarder les 2 scénaristes faire leur travail.
Être une belle-maman c’est de mettre des pauses publicitaires quand le film de sa vie d’adolescente est moins joyeux.
Être une belle-maman c’est d’épauler de son mieux le réalisateur en chef.
Être une belle-maman c’est celle qui chausse les souliers du conseiller technique sans jamais pouvoir porter les bottines du metteur en scène.
Moi je suis la belle-maman de Marie-Claude, je la regarde tous les jours sur le grand écran du film de ma vie.